jeudi 29 novembre 2012

Where is my childhood?

J'ai toujours, sans cesse, une raison d'écrire. Enfin toujours. Non pas tellement en fait. Pourquoi il faudrait une raison? Les journées sont longues. Trop longues pour moi. Aujourd'hui on a regardé l'enfant sauvage, un film des années 60 en noir et blanc. Troublant comme film. C'est l'histoire d'un docteur qui prend sous son aile un enfant trouvé dans la foret. Et il se donne pour mission de l'éduquer afin de voir si malgré son age avancé , l'être humain peut s'adapter à son environnement et évoluer . Et effectivement, l'enfant parvient à s'habituer à lui, à comprendre ce que le docteur lui dit etc. La fin m'a perturbé parce qu'en fait il n'y en avait pas. L'enfant s'est enfuit dans la foret et s'est rendu compte qu'il était mieux avec le docteur. Alors il est rentré car il est devenu dépendant d'autrui. Et c'était la fin . Pas de suite sur son évolution. En même temps c'est un film des années 60. Qu'il ne soit pas abouti ça peut se comprendre. C'est usant de voir que rien n'est aboutit. Dans les rues , ils ont installé les décorations de noël seulement dans certaines et qui fonctionnent à moitié. C'est joli même si c'est frustrant. J'ai attendu bien une heure dans le froid avant de pouvoir rentrer chez moi . Avant j'adorais la ville plongée dans l'obscurité et le froid de l'hiver. C'est étrange de changer de préférence comme cela. J'adorais me balader seule dans ces moments là . Maintenant je ronchonne dès qu'il fait froid, dès que je suis seule, et j'ai peur, oh oui si peur la nuit. Je suis soulagée quand je rentre chez moi, enfin les cinq premières minutes. Parce qu'il est sur qu'après ces cinq minutes je n'aurais plus une minute pour poser mes pieds gelés contre un radiateur brûlant. On exige plus que je ne peux accomplir. Frustrant , et épuisant. Le cerveau fatigue la journée, et le corps fatigue la nuit. Je me rends compte de jour en jour qu'il y a à peine 1 an ,j'étais en maternelle.














jeudi 8 novembre 2012

Parait qu'à la pleine lune les hommes se transforment . Parait qu'à la pleine lune nos cœurs meurtri nous empêchent de dormir. Il est vrai que l'insomnie me gagne , et que mes blessures d'autrefois me jouent des tours . Ce n'est pas elle, la lune , la belle lune qui me terrassera . Je l'aime trop pour la laisser faire. Et puis ce ne sont que des rumeurs .
Hier , ce n'était pas la pleine lune. Je me suis endormie en écrivant. La fatigue reste. C'est dur le rythme du travail . C'est dur les responsabilités. La peur de ne pas être à la hauteur des exigences. La peur de faire le mal plutôt que le bien pour ces personnes souffrantes.
C'est difficile d'être face à une situation d'urgence où tout le monde court partout . Et je reste là , face à cette personne souffrante. Impuissante. On me dit que c'est normal, qu'avec le temps ça passera, que je ne ressentirais plus rien ,que je saurais quoi et comment faire. Est-ce qu'on peut vraiment rester insensible à la détresse ?
C'est dingue, ça me rend dingue. Les responsabilités, lorsque l'on a une vie entre nos mains, ce n'est pas comme essayer de se rappeler sa liste de course parce qu'on l'a oublié à la maison. Les erreurs , les oublis , n'ont pas leur place ici. Comme elle le répète aussi souvent entre deux gorgées  "oh ,oh , on se calme hein , ton nom c'est "t'inquiète" , je t'appelle comme ça maintenant "t'inquiète" "